Richesses minières de la République Démocratique du Congo

De Wikipatsh
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Les richesses minières de la République Démocratique du Congo constituent une part très significative de l'économie nationale du pays, bien que celle-ci soit essentiellement basée sur l'agriculture. En effet, le sous-sol de la République démocratique du Congo compte parmi les plus riches au monde au regard de la géologie et de la minéralogie.

La RDC possède des gisements d'une cinquantaine de minerais, mais seulement une douzaine est exploitée : le cuivre, le cobalt, l'argent, l'uranium (par Areva), le plomb, le zinc, le cadmium, le diamant, l’or, l’étain, le tungstène, le manganèse et quelques métaux rares comme le coltan. La République démocratique du Congo extrait également de son sous-sol des diamants. Le pays possède la deuxième réserve mondiale en cuivre avec 10 % du total recensé sur la planète et surtout les plus importantes réserves de cobalt (près de 50 %).

Le cobalt

Avec une production d’environ 90 000 tonnes en 2018, la RDC représente plus de la moitié de la production mondiale de cobalt (les autres États producteurs se situent dans une tranche de 3 000 à 8 000 tonnes). Le cobalt est le minerai le plus demandé au monde, étant essentiel dans la fabrication des batteries de nouvelle génération pour les smartphones et les voitures électriques. Le cobalt congolais est surtout vendu à la Chine, c'est le seul pays à avoir les capacités industrielles pour le transformer en batteries.

La mine de Mutanda détenue à 50 % par Glencore, située dans la province de Katanga, au sud-est de la République démocratique du Congo, est la plus importante mine de cobalt au monde.

Les diamants

En 2014, la République démocratique du Congo était le principal producteur et exportateur de diamants dans le monde, avec 15,7 millions de diamants bruts en 2014. La RDC possède les deuxièmes plus importantes réserves de diamants au monde estimées 150 millions de tonnes, soit 20,5% du total mondial.

L'essentiel des mines de diamants en République démocratique du Congo est situé dans les provinces du Kasaï, du Kasai Central, du Lomami et du Sankuru. Ces mines sont exploitées par deux grandes sociétés : la Minière de Bakwanga, dont l’État est l’actionnaire majoritaire, et la Société sino-congolaise Sacim.

Le lithium La République démocratique du Congo a les septièmes réserves de lithium dans le monde (dans un classement dominé par des pays d'Amérique du Sud) avec des ressources estimées à près de trois millions de tonnes. À l'instar du cobalt, le lithium est un composant essentiel des batteries et véhicules, ordinateurs et téléphones portables.

Le coltan

Le coltan se trouve en grandes quantités en République démocratique du Congo dans la région du Kivu qui détient entre 60 et 80 % des réserves mondiales.

Le cuivre

La RDC dispose d'importants gisements de cuivre, majoritairement concentrés dans la province de Katanga. Le projet de mine de cuivre de Kamoa, est présenté comme l’une des plus grandes sources de cuivre au monde.

L'or

Depuis le début des années 2010, l’exploration dans la filière aurifère, est en pleine expansion en RDC. En 2016, la production industrielle d'or en RDC était de 22,6 tonnes. L’essentiel des gisements aurifères sont concentrés dans la partie orientale du pays, dans les provinces du Haut-Uélé la Lualaba, l’Ituri, le Sud-Kivu et le Maniema16.

L’exploitation industrielle, réalisée par une quinzaine de sociétés, n’assure qu’une partie de la production nationale. Selon différents estimations, les orpailleurs, très nombreux, fourniraient entre 300 kg et 20 tonnes d'or par an16,17.

En septembre 2020, une mine d’or artisanale s’effondre à Kamituga à la suite d'une inondation causée par de fortes pluies, causant la mort d'au moins une cinquantaine de mineurs18.

L'uranium

La République démocratique du Congo a des réserves d’uranium essentiellement concentrées dans la mine de Shinkolobwe, dans la province de Katanga au sud-est du pays. Exploitée par l'Union minière du Haut Katanga, cette mine a fourni l'uranium des bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki en août 1945, alors que le Congo était une colonie belge.

En 1958, les Belges construisent le Centre régional d'études nucléaires de Kinshasa (CREN-K), réacteur à usage scientifique et premier réacteur nucléaire installé en Afrique. Celui-ci est laissé à l'abandon depuis la fin des années 1990 en raison des deux guerres civiles congolaises.

Le 26 mars 2008, lors de la visite du président Nicolas Sarkozy, un accord a été signé entre le Ministre congolais des Mines et la présidente du directoire d'Areva Anne Lauvergeon, lequel porte sur la recherche et l’exploitation de l’uranium sur le sol congolais.

En mars 2009, le gouvernement congolais signe avec le groupe nucléaire français Areva un accord donnant à cette société le monopole sur l’exploration et l’exploitation de l’uranium sur l'ensemble du territoire de République Démocratique du Congo, dont le gisement de Shinkolobwe.