« La chronologie relative » : différence entre les versions

De Wikipatsh
(Page créée avec « En archéologie, est l’information extrinsèque, qui traite de façon absolue, du temps et de façon relative, de la contemporanéité. Dans l’histoire de l’archéologie, elle est la seconde information plus importante, immédiatement après le concept d’ensemble clos. Elle représente l’histoire dans les composantes scientifiques de l’archéologie. Les premières chronologies sont d’ailleurs celles des textes anciens qui nous donnent les noms et le... »)
 
Aucun résumé des modifications
 
(3 versions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
En archéologie, est l’information extrinsèque, qui traite de façon absolue, du temps et de façon relative, de la contemporanéité. Dans l’histoire de l’archéologie, elle est la seconde information plus importante, immédiatement après le concept d’ensemble clos. Elle représente l’histoire dans les composantes scientifiques de l’archéologie. Les premières chronologies sont d’ailleurs celles des textes anciens qui nous donnent les noms et les successions des rois, à partir desquelles la chronologie peut être remontée. Nous renvoyons le lecteur partie I, chap. 2, § 5 pour y retrouver Newton et Potocki qui s’y sont risqués au xviii e siècle. Plus solides, sont les informations d’événements que nous pouvons dater par d’autres moyens (passage de comètes, éclipses de soleil, tremblements de terre, destructions), qui ont été si utiles pour caler des chronologies comme celle de l’Égypte ancienne. Mais l’aide de l’histoire s’arrête là justement où l’archéologie commence. La chronologie joue un rôle si important en archéologie, que dans ses paradigmes, elle est théorisée » par l’évolutionnisme ou plus récemment le néoévolutionnisme. La chronologie relative ordonne les civilisations, les sites archéologiques et les objets selon leur antériorité ou leur postériorité, tandis que la chronologie absolue, grâce aux progrès de la physique, leur attribue une date plus ou moins précise, plus ou moins fiable, plus ou moins bien étalonnée, mais absolue, nous faisant passer des 4004 av. J.C. de la Bible aux millions d’années des premiers hominidés. L’archéologie a même défini des termes qui lui sont propres, le terminus ''ante quem'', l’objet est antérieur à » et le terminus ''post quem'', l’objet est postérieur à » une date, un événement, un objet, un niveau archéologique.
== Introduction ==
En archéologie, la chronologie est l’information extrinsèque, qui traite de façon absolue, du temps et de façon relative, de la contemporanéité. Dans l’histoire de l’archéologie, elle est la seconde information plus importante, immédiatement après le concept d’ensemble clos. Elle représente l’histoire dans les composantes scientifiques de l’archéologie.  


2Si l’archéologie a pleinement réussi à mesurer le temps avec son incertitude, elle a jusqu’à présent échoué à mesurer la durée, en particulier la durée d’occupation d’un site, ce qui entraîne une difficulté sur l’estimation de la contemporanéité de deux sites, qui n’est connue, sauf exception, qu’à la fiabilité et à la précision près des datations des deux sites. Cette faiblesse limite la fiabilité des études de peuplement.
La chronologie relative ordonne les civilisations, les sites archéologiques et les objets selon leur antériorité ou leur postériorité, tandis que la chronologie absolue, grâce aux progrès de la physique, leur attribue une date plus ou moins précise, plus ou moins fiable, plus ou moins bien étalonnée, mais absolue, nous faisant passer des 4004 av. J.C. de la Bible aux millions d’années des premiers hominidés.
 
== La stratigraphie ==
La méthode stratigraphique peut être considérée comme un des fondements de la conduite de fouilles archéologiques. Elle est cette discipline de '''l’enfoui géologique''' et de '''l’enfoui anthropique''', qui permet d’une part d’identifier des unités stratigraphiques homogènes (couches géologiques contenant des ensembles clos, vestiges de sols d’occupations archéologiques et plus généralement de toute action anthropique modifiant des dépôts antérieurs), et d’autre part de fournir une chronologie relative de ces ensembles clos.
 
== La biostratigraphie ==
Les espèces animales et végétales possèdent également une chronologie relative, liée à la stratigraphie des couches géologiques au sein desquelles elles sont retrouvées. C’est la contemporanéité de l’homme et d’espèces disparues comme le mammouth qui ont apporté les premières preuves de l’ancienneté de l’homme (le fameux mammouth gravé sur os de mammouth de l’abri de la Madeleine en Périgord trouvé lors des fouilles de Lartet et Christie en 1864). Les premières chronologies de l’histoire de l’humanité ont été des chronologies biostratigraphiques comme celles de Lartet et de Piette avant d’être remplacées par celle de G. de Mortillet. Car celles-ci ont un défaut : les cortèges d’espèces changent quand le climat change et le climat est cyclique ! Il faut donc prendre en compte le processus d’évolution des espèces et le processus climatique dans l’élaboration des biostratigraphies qui ont une valeur indéniable au Pléistocène inférieur et moyen. À l’Holocène, les espèces animales domestiquées et les espèces végétales cultivées jouent également un rôle biostratigraphique, mais dans un contexte anthropique, donc local et événementiel.

Version actuelle datée du 12 septembre 2023 à 16:03

Introduction

En archéologie, la chronologie est l’information extrinsèque, qui traite de façon absolue, du temps et de façon relative, de la contemporanéité. Dans l’histoire de l’archéologie, elle est la seconde information plus importante, immédiatement après le concept d’ensemble clos. Elle représente l’histoire dans les composantes scientifiques de l’archéologie.

La chronologie relative ordonne les civilisations, les sites archéologiques et les objets selon leur antériorité ou leur postériorité, tandis que la chronologie absolue, grâce aux progrès de la physique, leur attribue une date plus ou moins précise, plus ou moins fiable, plus ou moins bien étalonnée, mais absolue, nous faisant passer des 4004 av. J.C. de la Bible aux millions d’années des premiers hominidés.

La stratigraphie

La méthode stratigraphique peut être considérée comme un des fondements de la conduite de fouilles archéologiques. Elle est cette discipline de l’enfoui géologique et de l’enfoui anthropique, qui permet d’une part d’identifier des unités stratigraphiques homogènes (couches géologiques contenant des ensembles clos, vestiges de sols d’occupations archéologiques et plus généralement de toute action anthropique modifiant des dépôts antérieurs), et d’autre part de fournir une chronologie relative de ces ensembles clos.

La biostratigraphie

Les espèces animales et végétales possèdent également une chronologie relative, liée à la stratigraphie des couches géologiques au sein desquelles elles sont retrouvées. C’est la contemporanéité de l’homme et d’espèces disparues comme le mammouth qui ont apporté les premières preuves de l’ancienneté de l’homme (le fameux mammouth gravé sur os de mammouth de l’abri de la Madeleine en Périgord trouvé lors des fouilles de Lartet et Christie en 1864). Les premières chronologies de l’histoire de l’humanité ont été des chronologies biostratigraphiques comme celles de Lartet et de Piette avant d’être remplacées par celle de G. de Mortillet. Car celles-ci ont un défaut : les cortèges d’espèces changent quand le climat change et le climat est cyclique ! Il faut donc prendre en compte le processus d’évolution des espèces et le processus climatique dans l’élaboration des biostratigraphies qui ont une valeur indéniable au Pléistocène inférieur et moyen. À l’Holocène, les espèces animales domestiquées et les espèces végétales cultivées jouent également un rôle biostratigraphique, mais dans un contexte anthropique, donc local et événementiel.