La chronologie relative

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Introduction

En archéologie, la chronologie est l’information extrinsèque, qui traite de façon absolue, du temps et de façon relative, de la contemporanéité. Dans l’histoire de l’archéologie, elle est la seconde information plus importante, immédiatement après le concept d’ensemble clos. Elle représente l’histoire dans les composantes scientifiques de l’archéologie.

La chronologie relative ordonne les civilisations, les sites archéologiques et les objets selon leur antériorité ou leur postériorité, tandis que la chronologie absolue, grâce aux progrès de la physique, leur attribue une date plus ou moins précise, plus ou moins fiable, plus ou moins bien étalonnée, mais absolue, nous faisant passer des 4004 av. J.C. de la Bible aux millions d’années des premiers hominidés.

La stratigraphie

La méthode stratigraphique peut être considérée comme un des fondements de la conduite de fouilles archéologiques. Elle est cette discipline de l’enfoui géologique et de l’enfoui anthropique, qui permet d’une part d’identifier des unités stratigraphiques homogènes (couches géologiques contenant des ensembles clos, vestiges de sols d’occupations archéologiques et plus généralement de toute action anthropique modifiant des dépôts antérieurs), et d’autre part de fournir une chronologie relative de ces ensembles clos.

La biostratigraphie

Les espèces animales et végétales possèdent également une chronologie relative, liée à la stratigraphie des couches géologiques au sein desquelles elles sont retrouvées. C’est la contemporanéité de l’homme et d’espèces disparues comme le mammouth qui ont apporté les premières preuves de l’ancienneté de l’homme (le fameux mammouth gravé sur os de mammouth de l’abri de la Madeleine en Périgord trouvé lors des fouilles de Lartet et Christie en 1864). Les premières chronologies de l’histoire de l’humanité ont été des chronologies biostratigraphiques comme celles de Lartet et de Piette avant d’être remplacées par celle de G. de Mortillet. Car celles-ci ont un défaut : les cortèges d’espèces changent quand le climat change et le climat est cyclique ! Il faut donc prendre en compte le processus d’évolution des espèces et le processus climatique dans l’élaboration des biostratigraphies qui ont une valeur indéniable au Pléistocène inférieur et moyen. À l’Holocène, les espèces animales domestiquées et les espèces végétales cultivées jouent également un rôle biostratigraphique, mais dans un contexte anthropique, donc local et événementiel.