Congo Belge (Histoire de la RDC)

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En 1908, le Parlement belge reprend la tutelle sur le territoire désormais appelé Congo belge. Une colonisation plus "classique" se met en place. Un ministre de Colonies est institué tandis qu'un gouverneur général est installé sur place, à Boma. La situation de la population s'améliore graduellement : un réseau d'établissements sanitaires permet de faire reculer les maladies et la malnutrition, l'enseignement est développé notamment par les missionnaires protestants et catholiques, et le pays est mis en exploitation, avec notamment la découverte des formidables ressources minières du Katanga. Le travail forcé, notamment dans les mines, persiste cependant sous diverses formes jusqu'à la Seconde Guerre mondiale (1940-1945).

Les Congolais s'acculturent à l'Europe par l'intermédiaire des missions qui établissent des écoles et des chapelles à travers le pays, par l'incorporation dans l'armée (la Force publique) ou par le travail de boy (serviteur) pour les Blancs. En travaillant dans les mines, sur les chantiers de chemin de fer ou dans les plantations, ils découvrent le salariat alors que l'économie domestique était principalement basé sur le troc.

Le contrôle de la population se structure, ayant notamment recours au fichage ethnique et à des méthodes d'apartheid. Les Blancs ne vivent pas dans les mêmes quartiers que les Noirs. Ces derniers ne peuvent pas entrer dans la police ou dans l'enseignement. Une émancipation de la population, notamment par l'accès à des études supérieures, n'est envisagée qu'à l'aube de l'indépendance en 1960. À cette date, il n'y a aucun médecin ou juriste congolais. Toutefois, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale émerge la classe des évolués, des Congolais instruits, salariés, citadins, dont le mode de vie ressemble à celui d'un Européen. C'est parmi eux que se trouveront les leaders de la lutte pour l'indépendance : Patrice Lumumba, Joseph Kasavubu, Moïse Tshombe...

Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, la Force publique